La RSE est un sujet devenu incontournable qui peut s’avérer complexe à mettre en œuvre. Elle implique différents métiers, des actions concrètes et mesurables et une vision globale de la stratégie. Afin de comprendre ce qu’est la RSE et comment la mettre en œuvre avec succès, nous avons interrogé notre experte QHSE : Mélanie Cascelli !
La RSE c’est quoi ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est une démarche qui a pour objectif d’intégrer les enjeux liés au développement durable au sein de la stratégie globale de l’entreprise.
Une entreprise qui s’engage en matière de RSE cherche ainsi à avoir un impact positif sur la société.
On parle également de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) lorsque l’on élargit la RSE aux collectivités et aux administrations.
Pourquoi mettre en place une démarche RSE ?
Une démarche RSE c’est une opportunité de se démarquer de la concurrence, tout en assurant la transparence de ses activités. C’est aussi la possibilité d’impliquer toutes les parties prenantes dans une stratégie économiquement durable.
C’est enfin un critère d’investissement dans le monde de la finance qui regarde de près les entreprises estampillées ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance).
L’ESG consiste à mesurer et à analyser la performance RSE d’une entreprise, à travers de critères dédiés.
Toutes les entreprises sont-elles concernées ?
Les enjeux en lien avec la RSE sont de taille, notamment pour les entreprises qui ont un fort impact environnemental.
Il s’agit pour ces dernières, de mettre en place des mesures dédiées pour réduire l’empreinte carbone de leurs activités.
Il est important de noter que tout type d’organisation peut engager une démarche RSE, aussi bien les grandes entreprises, que les PME ou TPE.
Aussi la norme ISO 26000, qui établit les lignes directrices en matière de RSE, peut servir de base à la construction de la démarche.
Le reporting RSE, une obligation ?
La rédaction d’une Déclaration de Performance Extra Financière (Anciennement Rapport RSE) découle d’une directive européenne 2014/95/UE (NFRD : Non Financial Reporting Directive).
Elle impose aux entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros, cotées en bourse, ou possédant au moins 500 employés, la rédaction annuelle d’un rapport en consultation libre.
Quels changements sont prévus à horizon 2023 ?
Dès 2023, la directive NFRD va céder sa place à la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui va introduire une nouvelle réglementation en matière de reporting RSE.
La CSRD concernera toutes les entreprises cotées en bourse de plus de 250 salariés, mais également à certaines PME et ETI.
Près de 50 000 entreprises seront a priori concernées en Europe, au lieu de 10 000 à l’heure actuelle.
Concernant la gestion des données en lien avec la RSE, la CSRD prévoit le déploiement d’un format digital imposé et commun à toutes les entreprises.
Est-il possible de s’appuyer sur le digital ?
S’appuyer sur le digital est un véritable atout car la démarche peut être fastidieuse notamment pour compiler l’ensemble des informations lorsqu’on travaille dans un groupe ou une organisation multisites.
Une plateforme digitale permet d’impliquer les collaborateurs puisque ces derniers vont alimenter, suivre ou consulter les données directement depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.
Les informations remontent en temps réel et alimentent les indicateurs clés accessibles sous forme de tableaux de bord dynamiques.
Un plan d’actions permet de travailler en mode projet et de suivre de manière collaborative l’avancée de votre démarche RSE
Enfin ce type de plateforme facilite grandement l’édition du rapport RSE. Il pourra ensuite être partagé à la fois en interne et aux parties prenantes.